Auteur/autrice : Sarah Dantz

  • Sémawé facilite des débats citoyens à l’échelle de la Métropole de Grenoble

    Lecture : 3 minutes

    Depuis le mois d’avril, l’équipe de Sémawé cultive son esprit démocratique avec le groupe des Grenopolitains. Les Grenopolitains se définissent eux-mêmes comme « des habitant.e.s, des militant.e.s, des chef.fe.s d’entreprises, des élu.e.s des territoires… tous et toutes uni.e.s autour d’un même objectif : construire un projet métropolitain avec les citoyen·es autour de valeurs communes à la fois de gauche, écologistes et humanistes. »

    Le groupe échange, élabore, débat, rédige des propositions concrètes pour répondre aux défis sociaux et environnementaux de demain. Leur appel s’adresse à toutes les communes, « des plaines jusqu’aux sommets de la Métropole ».

    Les Grenopolitains : un espace de débat pour répondre à l’appétit démocratique et réinventer l’action publique à l’échelle de la Métropole

    Inspirés par les innovations citoyennes qui naissent à Barcelone, les Grenopolitains ont choisi de mettre en ligne leurs propositions et de provoquer le débat. Dans un esprit de co-construction, le groupe soumet aujourd’hui ses propositions aux citoyen.ne.s. Chacun.e peut réagir et bonifier les idées présentées.

    Et pour incarner ces débats, le groupe a prévu 4 temps forts, ouverts à tous.tes, dans 4 villes du territoire : Champagnier, Le Sappey en Chartreuse, Saint-Égrève et Grenoble. Sémawé intervient lors de ces 4 « Apéro’Politains » pour :

    • faciliter les prises de parole
    • faire émerger le débat
    • aider à l’élaboration de propositions concrètes

    Notre méthodologie

    L’équipe de Sémawé apporte ses méthodes participatives pour favoriser un débat constructif.

    Pas de sujets prédéfinis ; en début d’atelier, chaque participant.e affiche le sujet qu’il.elle veut aborder. Par un jeu de regroupement, les sujets similaires se rassemblent par familles et forment plusieurs petits groupes.

    Chaque groupe thématique part alors en discussion, chacun.e livre son approche du sujet traité, sa vision des choses. Après ces échanges, les participant.e.s sont invité.e.s à faire une proposition. Cette proposition est passée au crible du processus du vote par consentement. Autrement dit, une proposition n’est retenue que s’il n’y a aucune objection. Si objection il y a, le rôle de l’animateur.rice est d’aider le groupe à lever cette objection et à apporter les bonifications (améliorations) nécessaires pour que le groupe entier tombe d’accord sur une proposition.

    Une fois validée au consentement, la proposition peut être présentée au grand groupe en fin de séance.

    Par exemple sur le sujet de l’accueil des migrant.e.s, un groupe a proposé de regrouper les réseaux existants d’hébergement et de mettre en place une allocation solidaire pour les familles qui hébergent pendant une ou plusieurs nuits.

    Ce qui nous porte

    La démarche initiée par les Grenopolitains est une démarche d’ouverture qui fait écho à notre façon de concevoir le débat public. La dimension participative du projet nous semble fondamentale et nous avons plaisir à animer ces matinées.

    D’une part, nous apportons notre méthodologie et permettons aux participant.e.s de découvrir d’autres modes de prise de décision, comme la décision par consentement. Et d’autre part, nous repartons nourri.e.s par toutes les idées qui émergent pendant l’animation. Ce sont des idées concrètes pour faire avancer la Métropole vers plus de démocratie.

    Enfin, c’est un moment convivial où l’on partage des produits locaux, dans des lieux porteurs d’initiatives sur le territoire. C’est pour nous une démarche enthousiasmante et encourageante !

    Prochain rendez-vous

    Le prochain rendez-vous est donné : le samedi 6 juillet 2019 à la Bifurk à Grenoble !

    Retrouvez le programme de cette journée sur la page Facebook.

    Vous avez déjà plein d’idées, voici la plateforme pour participer : https://grenopolitains.fr/

    Vous souhaitez échanger avec le groupe des Grenopolitains ? contact@grenopolitains.fr

  • Témoignage client, Emilie Barou, Fondatrice de 3e Jardin – Les Invoulus

    Lecture : 6 minutes

    Émilie Barou est une jeune femme entrepreneure dont le projet gagne à être connu et soutenu. Elle a conçu « 3e Jardin », un projet visant à créer des recettes et produits gourmands à partir d’invendus et d’« invoulus » locaux. Avec une approche lean, nous l’avons accompagnée en amont du lancement de son entreprise grenobloise, entre apport en communication web et coaching en montage de projet. Une belle expérience qui met en lumière la cohérence entre les compétences en communication issues de Semaweb et le coaching proposés avec Sémawé.

    Un an environ après la création de son activité, Émilie raconte la genèse de son projet et la nature de notre collaboration.

    Quel parcours t’a conduite jusqu’au 3e Jardin ?

    J’ai suivi un cursus scientifique axé sur la chimie, avec une ouverture sur la biologie. Cela m’a amenée jusqu’au domaine de la recherche dans le secteur des biotechnologies. Mon travail était d’observer et comprendre le vivant pour essayer d’en faire des applications utiles à l’homme. J’ai beaucoup aimé ces années de recherche d’un point de vue intellectuel.

    Après 5 ans, j’ai eu besoin de faire quelque chose de plus concret et qui reflétait davantage mes valeurs. J’ai donc décidé de monter un projet pour valoriser les ressources à l’échelle locale, et petit à petit je suis allée vers l’alimentation et la valorisation des ressources alimentaires gaspillées. J’ai suivi des formations dans un lycée agricole (CFPPA de Florac) qui donne des formations courtes pour adultes et qui propose des techniques de transformation alternatives (comme le séchage et la lacto-fermentation, les deux pratiques que j’utilise dans le projet), ainsi que des formations relatives à l’hygiène et la sécurité.

    Quelle est ton intention avec ce projet ?

    Je me suis orientée vers l’alimentaire pour exprimer mes valeurs. L’assiette, on l’a tous les jours devant nous, c’est donc un super vecteur pour une prise de conscience plus large. Ce sont nos habitudes de consommation qui façonnent pas mal le monde aujourd’hui, donc l’impact d’une consommation plus responsable peut être significatif.

    Le projet de 3e Jardin est d’aider les consommateurs à se réapproprier le contenu de leur assiette, tout en les amenant à se questionner sur l’impact de leurs choix alimentaires sur leur santé, l’environnement, l’économie locale… L’idée est de se poser la question du pouvoir de notre assiette.

    Au sein de 3e Jardin, je propose plusieurs outils autour du bien-manger local :

    • Les Invoulus, des produits que je crée à partir des invendus des producteurs locaux, en utilisant uniquement des méthodes de transformation douces, sans cuisson.
    • Les Ateliers, pour apprendre aux consommateurs à cuisiner autrement et essayer de respecter au mieux les aliments qu’ils mettent dans leur assiette.
    • La Newsletter, dans laquelle je parle de tout ce qui m’inspire au niveau local, et partage des astuces que j’ai pu intégrer dans mon quotidien, pour se faire plaisir tout en consommant local.

    Mon défi est de montrer que Les Invoulus peuvent enrichir l’alimentation et ravir le palais !

    3e Jardin et Les Invoulus, comment sont venues ces idées de noms ?

    Le nom « 3e Jardin » est venu d’une rencontre avec une personne de Terre Vivante dans le Trièves. Il m’avait appris qu’on appelait « 1er jardin » la terre (l’endroit d’où sortent les légumes), le « 2e jardin » le silo (là où dans l’ancien temps, on stockait les légumes racines pour l’hiver etc. – aujourd’hui ce serait les chambres froides), et le « 3e jardin » les bocaux qu’on mettait dans le cellier.

    Et quel est mon projet ? Transformer les légumes pour pouvoir les conserver, donc en fait je crée un 3e jardin !

    « Les Invoulus » est un nom qui s’est décidé en compagnie d’Aliocha. On parlait de 3e Jardin, et il m’a demandé si je m’étais posée la question de ce que je mettrais sur les bocaux. J’ai répondu que l’idée était de mettre en avant 3e Jardin et les producteurs, à la suite de quoi il m’a invitée à me questionner sur un nom de marque percutant. « Les Invoulus » est une dénomination qui a émergé spontanément, et son enthousiasme m’a confortée dans mon choix !

    Quelle est la place des partenaires dans ton projet ?

    Je travaille sur des invendus que j’appelle « haut de gamme ». Je vais les chercher à la source et non au bout de la chaîne des circuits de distribution. Les Invoulus chez les producteurs sont méconnus mais ils existent ! Les légumes que je récupère sont soit fraîchement cueillis par les maraîchers, soit récoltés par mes soins au champ.

    Le projet est guidé par la dimension locale. Le partenariat avec les producteurs est indissociable du projet : le but est de construire une relation et de m’adapter à la façon dont ils fonctionnent pour répondre avant tout à leur demande. Ces partenaires locaux me fournissent la matière première pour le projet et ma créativité. C’est à partir de leurs invendus que je crée mes recettes et ma gamme de produits. Pour chaque produit vendu, je reverse un pourcentage au producteur. Il n’a jamais été question dans le projet de récupérer ces invendus gratuitement. J’ai envie de participer à mon échelle à améliorer aussi leur condition car ils nous nourrissent et gagnent difficilement leur vie.

    Les autres partenaires sont dans des domaines nécessaires pour le développement du projet (et je tiens à ce qu’ils soient tous locaux !) :

    • Semaweb m’a aidée pour la communication, m’a formée en écriture web et e-mailing, a réalisé des visuels pour le projet.
    • Grésille est une association qui a un serveur local qui héberge mon site Internet.
    • Pépite Ozer m’a accompagnée dans le développement de mon projet.
      Tous les distributeurs ont également une place importante, l’idée de mon côté étant de montrer les endroits où j’aime consommer pour mes courses quotidiennes, ou que je fréquente ponctuellement.
    • La Bonne Pioche, magasin de produits locaux sans emballage, est la première épicerie grenobloise à distribuer Les Invoulus.

    Pourquoi avoir choisi Sémawé ?

    Cette collaboration s’est faite dans le cadre d’un accompagnement via l’accélérateur de Pépite Ozer. Le point de départ a été un événement où l’on rencontrait des personnes de l’écosystème grenoblois à même d’être mentors. Aliocha et moi nous sommes mutuellement choisis spontanément !

    Qu’as-tu apprécié dans cette collaboration ?

    J’avais regardé votre site web avant de démarrer la collaboration : il y a une mise en avant de l’humain et une façon de travailler où l’idée est de respecter qui est l’autre et ce qu’il sait faire. L’accompagnement dont j’ai bénéficié avec Aliocha n’était pas seulement axé sur la communication, l’approche était plus globale. Votre façon de travailler m’inspire et représente ce vers quoi j’aimerais aller si j’arrive à développer un projet où je crée de l’emploi. Les sessions avec Aliocha m’ont permis d’échanger avec un entrepreneur qui était déjà passé par ces étapes et qui avait une expérience solide en la matière. À mon échelle, j’étais aux prémices ; Aliocha m’a aidée à avoir une vision de ce qui allait orienter mes choix dès le départ.

    Ensuite, j’ai côtoyé toutes les personnes de Semaweb, entre le site Internet, les photos, la formation… On sent qu’il y a une cohérence dans votre agence, et que le but est d’écouter, de comprendre et ensuite de proposer quelque chose. Cette recherche de compréhension du client est extrêmement appréciable et aboutit à des résultats pertinents et satisfaisants. Vous n’imposez rien sous prétexte que vous savez.

    Aujourd’hui encore, dans les moments de doute, je vais regarder vos témoignages sur votre site web, ils me redonnent de la nourriture pour continuer à avancer. Vous faites partie des gens qui travaillent autrement, c’est un plaisir de voir que c’est possible !

    Pour les prochaines années, quel est ton souhait pour 3e Jardin ?

    Jusqu’ici, j’ai pas mal avancé sur le fond du projet, son identité. Il reste encore beaucoup d’incertitudes sur l’aspect opérationnel qui ne sont pas toujours simples à gérer. Maintenant, je crois qu’il faut que je travaille sur la forme. En quelque sorte, mettre une enveloppe, qui permette au projet (et à moi-même) de trouver le bon équilibre. Enveloppe souple et perméable bien sûr, pour garder à la fois ouverture et liberté. L’objectif est d’avancer assez tranquillement mais sûrement, pour réussir à faire grandir ce projet en gardant la cohérence et les valeurs du début. Ne pas aller trop vite pour aller plus loin !

    Retrouvez toutes les infos sur le site de 3e Jardin !
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